Avec
la recrudescence d’intérêt pour la généalogie
et maintenant l’héraldique, fleurissent, certes, de
multiples logiciels de dessin d’armoiries, mais le travail
ici présenté évite la pauvreté de style,
les stéréotypes ou les couleurs criardes parfois proposés.
Ici,
il s’agit de la collaboration d’un généalogiste
et héraldiste professionnel ayant une trentaine d’années
d’expérience et d’une artiste alliant, secret
de la réussite, une parfaite maîtrise technique à
une grande facilité d’exécution.
Le charme qui se dégage de ces compositions est du à
la conjugaison de la volontairement naïve et maîtrisée
“ maladresse ” de l’artiste (rappelant celle
des périodes ou seul l’essentiel compte…),
à son sens inné des couleurs, mais aussi au respect
absolu des règles traditionnelles du dessin (pleins et
déliés, ombres et lumières), enfin à
l’extrême finesse de la réalisation (comme
pour la compréhension des bandes dessinées, l’héraldiste
doit grossir le détail démesurément, tout en
occupant tout l’espace de l’écu).
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Et
c’est bien cette manière enlevée, rapidement
torchée pourrait-on dire, que seule donne une longue expérience
de la chose, qui réjouit tant l’oeil devant un tableau
généalogique héraldique polychrome.
A
cela, vous ajoutez la qualité du support (peau de vélin,
toile convenablement préparée) et la générosité,
la densité de couleurs chaudes (le rouge ou gueules est
« Compagnie des Indes », le bleu ou azur est «
coeruléum », le vert ou sinople est mâtiné
de jaune) et vous obtenez un résultat spectaculaire,
que ce soit à l’huile, à l’aquarelle ou
à la gouache.
Bien sûr, habituellement enfouies dans la mémoire des
vieilles générations ou dans les chartriers des propriétés,
ces filiations, flatteuses ou non, se mettent enfin à exister
visuellement, mais on arrive surtout à les comprendre, car
l’arbre reste, depuis la nuit des temps, le moyen le plus
clair de présenter une généalogie. |